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C’est que le début d’accord, d’accord

28 Mai

J’ai laissé passer du temps depuis ce matin-là. Mais je me souviendrai…
Je me souvendrai de l’ambiance tellement spéciale de l’aube. On se lève à 4h du matin, pour arriver là-bas avant le soleil. Y a pas « toutes » les aubes. Y a chacune d’entre elles. Le voyage, c’est bien aussi pour ça. Tu sais presque toujours où tu étais « ce » jour-là.
C’est sûr, je me souviendrai de nos trois petites goules et de nos quenottes qui grignotent, pas bien réveillées, sur le muret d’en face Angkor Vat.

 

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Plus d’un tour dans notre Champasak

21 Mai

Parfois en Asie, tu as l’impression que pour une même distance, il faut toujours le même temps, quel que soit le moyen de transport. Faut pas chercher à tout comprendre. C’est comme ça. Donc soit les ânes sont GTI, soit les avions dangereusement lents. En tous cas, de Paksé à Champasak, bus, queton ou avion, il y a une heure. Un point c’est tout. Tant qu’à faire, on décide donc d’éviter les bus et les avions qui ne transportent aucun Laotien. Pour nous ce sera une nouvelle fois, à la sauce locale. Et vas-y que je te case la roulotte à six pattes dans un pti tuk-tuk à trois pattes. Direction Champasak. « Mais ce sera beaucoup plus long qu’en bus, Monsieur ? – Non, une heure. Tout pile, comme en avion ou en bus… !  »

 

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Toute première fois

19 Mai

La roulotte a passé la troisième. Elle fait vrombir son nouveau moteur 3 CV sur les chemins du Laos : pour quelques temps, un nouveau copilote appuie sur les pédales de l’émerveillement. Et ça fait des Wahou ! des AAAAAh ! des OOO oooh ! Parce qu’au volant, Anne-Claire met les pieds en Asie pour la première fois. Alors à bord, en suivant ses regards, ses étonnements, ses questionnements, c’est comme si, nous aussi, on était des p’tits nouveaux sur ces terres d’Orient. Comme si on ré-atterrissait dans notre voyage, comme si on montait dans un tuk-tuk pour la première fois. La roulotte retombe comme en enfance. Lire la suite

Voyez-vous, c’est d’un autre Mékong dont je parle

11 Mai

C’est très mystérieux. Les raisons pour lesquelles les peuples qui vivent près de l’eau sont différents des autres, c’est vraiment étrange. Si l’on poussait l’observation plus loin encore, je suis persuadé qu’on trouverait même des différences notables, objectives, entre le comportement des peuples « d’eau douce » et des peuples « d’eau de mer ». L’influence de l’eau sur nos psychologies, sur nos attitudes, jusque dans notre intimité peut-être. Je ne sais pas si cette étude a jamais été faite. Quoiqu’il en soit, il me semble qu’il y a là une part irréductible de mystère. Nichée au nord du Laos, Luang Prabang, devenue au fil des siècles un haut lieu du bouddhisme lao, Luang Prabang porte ce mystère des hommes et de l’eau. Lire la suite

Des fois, la vie « chiang mai ».

4 Mai

Nos états d’âme dépendent-ils de l’endroit où ils naissent ? Je me plais à penser que non. Parce qu’à Chiang Mai, une petite ville ouverte entre les joyaux de Sukhothai et le Triangle d’or de tous les fantasmes, j’ai douté de presque tout. Voilà huit mois que nous sommes sur la route. Huit mois, au regard de certains des parcours que nous croisons chaque semaine, c’est rien. Absolument rien. Et en même temps, en huit mois, notre petite rivière intérieure a commencé à gonfler. Lire la suite

Manucure divine

27 Avr

Il est 18h. Je repense à tous ces 18h, tous les jours de notre voyage. Ces 18h du monde. Ces 18h dans le parc d’Etosha en Namibie, invariable rendez-vous des animaux sauvages aux points d’eau. 18h à Salvador de Bahia, place aux danses félines des capoieristes du Terreiro de Jesus. 18 h quand le vent glacial se lève sur les hauteurs de Torres del Paine au Chili. 18h à Nuku Hiva, l’heure où les pêcheurs marquisiens rentrent au port pour la pesée du poisson. 18h encore à Bangkok, matin des néons, des vendeurs ambulants, de la musique forte. Aujourd’hui, mercredi, il est 18h à Sukhothai. Lire la suite

6,3 sur l’échelle de nos repères

18 Avr

Je m’en veux d’en avoir voulu à l’automne. Dans ces derniers jours néo-zélandais, il démultiplie la densité des paysages, flamboyants. Tout brûle. Tout brille. Les montagnes sourient autour de Queenstown, où nous nous sommes posés à la sortie de la Milford Road. Queenstown, ville carte postale nichée au bord du lac Wakatipu, qui s’étend sur plus de 80 kilomètres. Derniers jours néo-zélandais donc, avant la grosse remontée vers Christchurch où l’on doit rendre notre carosse, notre home pas si sweet home de ce mois si particulier. C’est comme si les sous-sols agités de la Nouvelle-Zélande, ceux qui bougent, se séparent, se fissurent, étaient remontés en nous. Lire la suite

Ouvre-moi ta porte

11 Avr

« Milford Sound ». L’éthymologie, la traduction littérale, l’histoire, rien dans cette expression n’évoque le moindre rapport avec, vous savez, le petit bouchon siffleur qui sert de soupape aux cocottes-minute. Milford Sound n’est pas une sécurité de cocotte. Pas du tout. Aucun rapport. Voilà ce que j’avais très envie de dire ce matin. Lire la suite

There’s a crack in everything. That’s how the light gets in *

30 Mar

On en est sûrs maintenant. C’est par Te Kore que tout a commencé. Et puis juste après Te Po, Rangi Nui et Papa-tuanuku se sont trouvés. De là, Tane-Mahuta, Tu matauenga, Tawhirimatea, Rongomatane et Haumia. Mais Tane a voulu allumer. Enfin si on peut appeler ça « allumer ». Peut-être il pouvait pas faire autrement. De toutes façons, je ne crois pas qu’on puisse lui en vouloir. Mais enfin je comprends toujours pas comment c’est possible, cette lumière. Lire la suite

Magie rouge à Sossusvlei

23 Sep

Deadvlei, une des merveilles de Sossusvlei

Après six jours passés à Windhoek, nous prenons  la route le 22 au matin, direction Sesriem et les mythiques dunes rouges de Sossusvlei, en plein coeur du plus vieux désert du monde: le Namib. Les photos qui, les premières, nous ont donné envie de venir ici ont été prises dans ces dunes. Elles ont été notre appât.

La route est déjà d’une beauté majestueuse. Et pour couronner le tout, notre attention est celle d’enfants qui savent que vont surgir d’une minute à l’autre nos premiers animaux africains. Il faut dire que notre gourmandise commençait à s’impatienter ces deux derniers jours à Windhoek. On a tous les sens en éveil. Lire la suite